Une paire de vases de forme balustre de style Louis XV en porcelaine bleue de Chine et en bronze ciselé et doré, reposant sur quatre dauphins. Chaque angle est décoré avec des feuilles d'acanthe en bronze doré, se rejoignant au centre et servant d'assise à des singes.
Le phénomène de la chinoiserie se place à l'époque où les pays occidentaux sont aux prises avec de grands changement, le monde apparaît dans une perspective nouvelle. Cantonnés dans les arts dit mineurs, les sujets chinois formaient un domaine où l'invention des formes n'étaient pas entravée par les règles de la convenance. A la faveur de l'exotisme, le fantastique et le saugrenu ont pu s'épanouir. Aussi n'est-il pas étonnant de voir une sorte de complicité se nouer entre le répertoire grotesque et les thèmes extrême-orientaux. La bizarrerie, véritable ou supposée; de leur parure, favorisait la conversion des Orientaux en objets décoratifs. Ils y perdent leur qualité humaine, et l'on voit d'étranges substitutions se produire entre les animaux, en particulier les singes, et les Chinois, ce qui est le cas avec cette paire de vases.
Bibliographie: Musée Cernuschi. Pagodes et dragons, exotisme et fantaisie dans l'Europe rococo, 1720-1770, 24 février-17 juin 2007, p. 14.
Circa : 1850
Dim: L:21cm, P:18cm, H:55cm.